Une exposition e0 de9couvrir, riche en dontuecms historiques et illustre9e par des œuvres remarquables dont nous ne soupe7onnons pas meame l’existence : les tableaux de The9odore Aman et de Nicolae Grigorescu, chef de file des impressionnistes roumains. Sont expose9s aussi des pie8ces en or du fabuleux Tre9sor de Pietroasa, de9couvert en 1837. L’exposition e9voque tout d’abord les Occidentaux ayant voyage9 en Moldavie et en Valachie aux XVIII e et XIX e sie8cles. Les dontuecms pre9sente9s mettent en e9vidence l’inte9reat et la mobilisation des intellectuels frane7ais pour la question de l’union des principaute9s ainsi que la pre9sence des exile9s roumains e0 Paris, notamment apre8s les e9ve9nements de 1848. L’implication personnelle de Napole9on III en faveur de l’union des principaute9s est e9voque9e par la guerre de Crime9e et le traite9 de Paris en 1856. ab Si l’on me demandait quel inte9reat la France avait dans ces contre9es lointaines qu’arrose le Danube, je re9pondrais que l’inte9reat de la France est partout of9 il y a une cause juste et civilisatrice e0 faire pre9valoir bb, e9crivait l’empereur le 8 fe9vrier 1860. Une place importante est accorde9e au processus d’unification de la Moldavie et de la Valachie. En effet, Napole9on III a largement contribue9 e0 la double e9lection du prince roumain Alexandru Ioan Cuza (les 5 et 24 janvier 1859). Des experts, officiers et inge9nieurs frane7ais sont associe9s e0 la re9organisation des Principaute9s-Unies, qui adoptent le syste8me mone9taire et les codes juridiques frane7ais. De8s novembre 1861, Napole9on III obtient la reconnaissance officielle de l’union administrative de deux principaute9s danubiennes. Le 24 janvier 1862, une Assemble9e nationale se re9unit e0 Bucarest et choisit de baptiser le nouveau pays : Roumanie.Mais le ve9ritable acteur de la formation du royaume de Roumanie est Charles de Hohenzollern-Sigmaringen (futur Carol Ier), porte9 au pouvoir en 1866. L’empereur appre9cie ce lointain cousin, ab jeune homme applique9, honneate, mais d’une certaine raideur bb, qui a se9journe9 e0 Compie8gne durant l’automne 1863. Autre moment important : l’exposition universelle de 1867 e0 Paris, qui a constitue9 une e9tape de9cisive pour la reconnaissance de la principaute9 de Roumanie sur la sce8ne internationale. Be9ne9ficiant d’un pavillon, la Roumanie a expose9 deux œuvres emble9matiques : le splendide Tre9sor de Pietroasa (22 pie8ces en or) et la maquette du ce9le8bre monaste8re de Curtea de Argeş. L’exposition e9voque aussi les rapports artistiques entre la Roumanie et la France. En effet, plusieurs peintres roumains (notamment Nicolae Grigorescu, chef de file des impressionnistes roumains) ont eu le privile8ge d’exposer aux Salons parisiens de 1853 e0 1869. La dernie8re salle de l’exposition est consacre9e e0 plusieurs personnalite9s roumaines lie9es au milieu artistique parisien : la princesse Marie Cantacuze8ne, amie du peintre Chasse9riau puis e9pouse de Puvis de Chavannes, ou encore le me9decin Georges de Bellio, important me9ce8ne de Claude Monet.Enfin, le 10 mai 1881, Carol I er fonde le royaume de Roumanie : c’est l’aboutissement d’une politique encourage9e par l’empereur frane7ais. Mihail ROLEA